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La construction québécoise à l’avant-garde : l’ère de la sécurité augmentée et prédictive

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L’industrie de la construction, longtemps perçue comme un secteur à haut risque, vit une transformation profonde au Québec. Loin de se contenter des mesures de sécurité traditionnelles, les entreprises d’ici embrassent une approche audacieuse et résolument technologique pour anticiper et prévenir les accidents. Cette nouvelle ère, celle de la sécurité augmentée, redéfinit les standards de la santé et sécurité au travail (SST), promettant des chantiers non seulement plus sûrs, mais aussi plus efficaces grâce à une vigilance proactive et intelligente.

Une culture de prévention renforcée par de nouveaux protocoles

La prévention des accidents sur les chantiers ne se limite plus à la simple application des règlements. Au Québec, l’accent est désormais mis sur des nouveaux protocoles de SST qui intègrent une analyse de risques plus fine et une formation continue adaptée aux réalités du terrain. Ces protocoles, qui évoluent constamment, sont le fruit d’une collaboration étroite entre les acteurs de l’industrie. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) joue un rôle central en élaborant des guides et des règlements qui encadrent les meilleures pratiques, de la planification des travaux en hauteur à la manutention sécuritaire des charges. Un expert de l’Association de la construction du Québec (ACQ) souligne souvent que « la sécurité n’est pas une dépense, c’est un investissement stratégique qui se traduit par une diminution des accidents, une amélioration de la productivité et un meilleur moral des équipes. » Les entreprises sont encouragées à aller au-delà de la conformité minimale, en adoptant des mesures proactives basées sur une compréhension approfondie des risques spécifiques à chaque projet, comme le détaillent les Mesures pour les chantiers de construction de la CNESST. L’ ACQ – Santé et sécurité du travail offre également un soutien précieux aux entrepreneurs dans cette démarche.

La technologie portable (wearable) au service de la protection des travailleurs

L’intégration de la technologie portable (wearable) est en train de révolutionner la manière dont les risques sont gérés directement sur les chantiers. Imaginez des travailleurs équipés de casques connectés qui ne sont plus de simples protections passives. Ces casques, dotés de capteurs GPS et d’accéléromètres, peuvent, par exemple, détecter une chute violente et alerter automatiquement les équipes d’urgence ou le superviseur, indiquant la position exacte de la personne. De même, des gilets intelligents font leur apparition. Intégrant des capteurs, ils surveillent en temps réel les signes vitaux des travailleurs, comme le rythme cardiaque et la température corporelle, offrant ainsi une alerte précoce en cas de risque de coup de chaleur, d’épuisement ou de malaise.

Selon des rapports de l’industrie et des publications spécialisées, l’utilisation de ces technologies progresse au Québec, où des entreprises de construction investissent dans ces solutions pour améliorer la sécurité de leurs opérations. Ces dispositifs permettent une intervention rapide et ciblée, bien avant qu’un incident grave ne puisse se concrétiser, transformant la supervision en une veille active et personnalisée.

L’analyse de données pour prédire et anticiper les incidents

Au-delà des dispositifs individuels, l’analyse de données agrégées provenant de diverses sources — historiques d’accidents, rapports d’inspection, données météorologiques, informations des wearables — permet de créer des modèles prédictifs d’une précision inédite. Ces modèles peuvent identifier des tendances et des corrélations complexes, aidant ainsi à prédire les incidents avant qu’ils ne surviennent. Par exemple, une analyse poussée pourrait révéler qu’un certain type de blessure est plus fréquent par temps froid et humide, ou à des heures spécifiques de la journée, ou encore lors de l’utilisation de certains équipements dans des configurations particulières. Les entreprises peuvent alors ajuster leurs protocoles, renforcer la supervision, ou même planifier des pauses supplémentaires pour atténuer ces risques.

Des leaders de l’industrie, comme Pomerleau, soulignent l’importance de cette approche axée sur les données pour la prévention. Sur leur page dédiée aux solutions innovantes, ils mettent en avant l’utilisation de l’analyse de données pour « prévenir les incidents » et créer un « environnement de travail plus sûr », ce qui est une illustration concrète de l’application de cette stratégie en milieu québécois, comme on peut le lire sur le site de Pomerleau – Solutions innovantes. La Commission de la construction du Québec (CCQ) fournit également des statistiques détaillées sur la SST dans l’industrie, offrant une base de données essentielle pour ces analyses prédictives et pour orienter les efforts de prévention, accessible via le Rapport annuel de gestion 2024 de la CCQ.

Des implantations réussies au Québec : des exemples concrets

Les exemples d’implantations réussies au Québec sont nombreux et témoignent de l’ingéniosité du secteur. Un cas particulièrement éloquent concerne la gestion des risques géotechniques sur des chantiers d’excavation complexes dans la région de la Capitale-Nationale. Ici, des entreprises ont mis en place des systèmes de surveillance intégrée : des capteurs sans fil sont installés dans le sol et sur les parois des excavations pour mesurer les mouvements de terrain en continu. Ces données, transmises en temps réel à une plateforme d’analyse, permettent aux ingénieurs, membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec, d’anticiper toute instabilité et d’ajuster les méthodes d’excavation ou de soutènement bien avant qu’un éboulement ne devienne une menace sérieuse. Cette approche prédictive a non seulement renforcé la sécurité des travailleurs de manière significative, mais a également permis de maintenir l’échéancier du projet et d’éviter des coûts additionnels liés à d’éventuels incidents majeurs, démontrant ainsi le double avantage de la sécurité augmentée.


L’industrie de la construction au Québec trace résolument la voie vers un avenir où la sécurité n’est plus une contrainte, mais un avantage compétitif stratégique. Grâce à l’adoption de nouveaux protocoles ancrés dans une culture de prévention, à l’intégration intelligente de la technologie portable qui assure une surveillance constante, et à l’exploitation des données pour anticiper les risques, les chantiers québécois deviennent des modèles de sécurité proactive et intelligente. Cette approche transformatrice, bien au-delà de la simple conformité réglementaire, démontre un engagement profond envers le bien-être des travailleurs et jette les bases d’une industrie plus résiliente, plus performante et véritablement innovante.


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