Cette semaine, le secteur de la construction québécoise a été marqué par la conclusion d’un conflit social, la publication d’un rapport soulignant la pénurie et la diversification de la main-d’œuvre, une canicule record affectant les chantiers, un accident évité de justesse et le déploiement d’une plateforme numérique pour les employeurs. Tour d’horizon des principaux développements des sept derniers jours.
La grève qui paralysait les chantiers résidentiels depuis trois semaines a pris fin le 18 juin, lorsque l’Alliance syndicale de la construction et l’Association de la construction du Québec ont signé une entente de principe. Le nouvel accord prévoit une hausse salariale de 8 % pour 2025 et l’instauration d’un mécanisme d’arbitrage pour les années suivantes, sous réserve de ratification par les membres (TVA Nouvelles – Fin de la grève en construction résidentielle). Cette trêve permet la reprise immédiate de centaines de chantiers mis à l’arrêt.
Pendant ce temps, la Commission de la construction du Québec rapportait, le 25 juin, un souhait grandissant des entreprises d’accueillir plus de femmes et de main-d’œuvre qualifiée. Selon le « Rapport Perspectives 2025–2029 », l’année 2024 a atteint un record de 211 millions d’heures travaillées, mais le nombre d’employés stagne autour de 197 887, soulignant la nécessité d’élargir les bassins de recrutement (TVA Nouvelles – Plus de femmes et de main-d’œuvre qualifiée souhaitées dans la construction).
Sur le terrain, les travailleurs ont affronté des températures extrêmes atteignant un ressenti de 46 °C à Montréal le 23 juin. Exposés en première ligne, nombreux sont ceux qui ont dû interrompre temporairement certaines activités, notamment la coulée de béton et les travaux en hauteur, pour prévenir les risques de déshydratation et de coup de chaleur (TVA Nouvelles – Chaleur extrême: difficile journée pour les écoliers et les travailleurs de la construction). Les employeurs multiplient les pauses à l’ombre et la mise à disposition de points d’eau froide.
Mercredi, un chantier de Saint-Isidore dans la Beauce a frôlé la tragédie lorsqu’une structure a subi un effondrement partiel. Un travailleur, coincé sous des débris de ferraillage, a heureusement été secouru rapidement et transporté à l’hôpital sans menace pour sa vie. La Sûreté du Québec a précisé que la CNESST mènera l’enquête sur les causes de l’incident (TVA Nouvelles – Un travailleur blessé sur un chantier de construction de la Beauce).
Enfin, la Commission de la construction du Québec a lancé cette semaine la version pilote de Chantier numériccq, sa nouvelle plateforme de gestion entièrement en ligne. Dès septembre 2025, les employeurs pourront y soumettre et suivre électroniquement leurs attestations et rapports mensuels, ce qui devrait réduire de 20 % les erreurs administratives et alléger considérablement la paperasserie (CCQ – Chantier numériccq).
Entre la trêve sociale, les appels à diversifier la main-d’œuvre, les défis posés par la chaleur extrême, la gestion d’un incident évité de peu et l’avancée de la digitalisation, cette semaine met en lumière la capacité d’adaptation et la résilience de l’industrie de la construction québécoise. Pour tous les acteurs du secteur, rester informé et prêt à agir sur ces fronts est essentiel pour bâtir dans la sécurité et la pérennité.
jackstaff.ca
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