L’industrie de la construction au Québec, véritable locomotive économique, se prépare à une période de croissance soutenue, offrant des perspectives professionnelles « excellentes » pour les cinq prochaines années. C’est ce que révèle le rapport « Perspectives professionnelles dans l’industrie de la construction 2025-2029 » dévoilé aujourd’hui par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Malgré un contexte mondial marqué par l’incertitude et les tensions commerciales, le secteur s’apprête à accueillir en moyenne 16 000 nouveaux travailleurs et travailleuses chaque année, confirmant son rôle de créateur d’emplois et de moteur de développement pour la province.
Un marché de l’emploi en pleine effervescence : 16 000 opportunités annuelles
Les prévisions de la CCQ brossent un portrait encourageant : l’industrie anticipe un besoin moyen de 16 000 personnes par an pour la période 2025-2029. Cette demande significative s’explique par une activité qui demeure intense sur les chantiers et par des besoins importants en matière de relève, alors que le vieillissement démographique touche également plusieurs métiers clés.
En 2024, l’industrie a déjà démontré sa robustesse en accueillant 15 608 nouvelles personnes salariées, permettant de compenser la croissance naturelle et les départs. Au total, près de 197 887 travailleurs et travailleuses ont cumulé 210,9 millions d’heures travaillées l’an dernier. Pour les quatre prochaines années, la CCQ prévoit une moyenne annuelle de 211 millions d’heures travaillées pour les travaux assujettis à la Loi sur les relations du travail, confirmant une activité toujours soutenue et la mobilisation de plus de 200 000 professionnels et ouvriers annuellement d’ici 2029. Le nombre d’heures attendues devrait rester au-dessus des 200 millions en moyenne, gage d’une relative stabilité à moyen terme.
Les secteurs porteurs : du génie civil aux résidences en hauteur
La dynamique de l’emploi dans la construction québécoise est façonnée par l’évolution de ses différents secteurs d’activité :
- Génie civil et voirie : le contributeur majeur. Ce secteur continuera d’être le principal moteur de l’activité. Les projets d’infrastructures seront importants et fortement concentrés dans le grand Montréal. Des initiatives d’envergure, comme le prolongement de la ligne bleue du métro, le remplacement du pont de l’Île-aux-Tourtes et la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, nécessiteront une main-d’œuvre considérable. De plus, les chantiers liés aux grands projets énergétiques d’Hydro-Québec, tels que les projets d’interconnexion Hertel-New York et Appalaches-Maine (NECEC) qui se poursuivront jusqu’en 2026, ainsi que les intentions récentes du gouvernement de rehausser les investissements routiers, garantissent une forte demande.
- Résidentiel : une reprise de vigueur. Après un creux d’activité observé en 2024, le secteur résidentiel reprend progressivement de l’élan. La reprise des mises en chantier est déjà perceptible et devrait stimuler les heures travaillées à moyen terme. Face à une offre de propriétés insuffisante et des taux d’intérêt qui s’annoncent plus favorables, la construction de nouveaux logements reviendra en force, créant un besoin crucial de main-d’œuvre. La portion du résidentiel en hauteur, déclarée dans le secteur institutionnel et commercial, contribuera également à cette reprise.
- Institutionnel et commercial : légère baisse mais optimisme. Ce secteur a amorcé une tendance à la baisse ces derniers mois, qui devrait se poursuivre en 2025 et 2026. Malgré les intentions gouvernementales d’augmenter les investissements dans les infrastructures institutionnelles, cela ne suffira pas à compenser l’incertitude économique récente. Cependant, la vigueur du résidentiel en hauteur déclaré dans ce segment offre une perspective positive.
- Industriel : des défis, mais aussi des opportunités. Les perspectives du secteur industriel se sont légèrement assombries. L’arrêt de projets majeurs comme Northvolt et le projet financé par Ford et EcoPro CAM, qui ne pourront redémarrer qu’avec de nouveaux investisseurs, a un impact. Néanmoins, d’autres projets phares comme celui d’Ultium CAM à Bécancour se poursuivent jusqu’en 2025, et Rio Tinto maintient des initiatives importantes, notamment la construction de l’usine AP60 à Jonquière et des travaux de décarbonation à Sorel-Tracy.
Un besoin continu de relève et une main-d’œuvre recherchée
Les perspectives professionnelles dans l’industrie de la construction sont jugées « excellentes » dans l’ensemble. L’activité sur les chantiers demeurera importante, la disponibilité actuelle de la main-d’œuvre est faible, et un vieillissement plus marqué touche certains métiers. Ces facteurs combinés créent un besoin constant et pressant de recrutement.
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La CCQ souligne que le nombre de diplômés dans plusieurs métiers n’est pas suffisant pour combler les besoins des chantiers, ce qui accentue la demande pour de nouveaux talents.
Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ, exprime sa confiance : « L’industrie de la construction aborde la période 2025-2029 avec un carnet de commandes qui est toujours aussi prometteur, mais qui présente son lot de défis en termes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. » Elle ajoute que la CCQ investit massivement dans la formation, en misant sur l’alternance travail-études, le nouveau Programme de formations de courte durée (COUD), ainsi que le perfectionnement et la promotion pour attirer des talents. L’amélioration des voies d’accès pour les populations issues de la diversité et les peuples autochtones est également une priorité. « C’est ensemble, unis dans cette mission commune, que nous bâtirons un secteur plus productif et que nous construirons concrètement le Québec de demain », conclut Mme Murray.

En définitive, le rapport de la CCQ pour 2025-2029 confirme la résilience et le dynamisme de l’industrie de la construction au Québec. Malgré un paysage économique global incertain, les chantiers continueront de tourner à plein régime, offrant des milliers d’opportunités d’emploi chaque année. Pour les individus cherchant une carrière stable, exigeante et concrète, la construction représente un choix judicieux, où l’expertise et la passion sont en forte demande pour bâtir le Québec de demain.
jackstaff.ca
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.