L’industrie de la construction au Québec est un pilier fondamental de l’économie, offrant une multitude d’opportunités d’emploi, des salaires compétitifs et des carrières durables. C’est un secteur dynamique, en constante évolution, qui recrute activement pour répondre aux besoins en infrastructures, en logements et en développement industriel à travers la province. Que vous soyez jeune diplômé, en réorientation de carrière ou issu de l’immigration, le chemin pour y travailler peut sembler complexe au premier abord. Comment y accéder ? Quels sont les métiers disponibles ? Et comment décrocher cette précieuse première expérience de 150 heures souvent exigée ? Cet article vous propose un guide complet pour naviguer les voies d’entrée et bâtir votre avenir dans le monde passionnant de la construction québécoise.
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Les voies d’entrée : plusieurs chemins mènent aux chantiers
Entrer dans l’industrie de la construction au Québec implique généralement de passer par la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’organisme qui encadre et gère la main-d’œuvre. Il existe plusieurs portes d’entrée, chacune adaptée à différents profils et aspirations.
La reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) Pour les personnes ayant déjà une expérience significative dans un métier de la construction (acquise au Québec, ailleurs au Canada ou à l’étranger) mais sans le diplôme québécois correspondant, la RAC est une option. Elle permet de faire reconnaître officiellement son savoir-faire et, le cas échéant, d’obtenir le DEP ou la qualification nécessaire pour une carte de compétence.
La formation professionnelle (DEP) : la voie royale La majorité des travailleurs qualifiés de l’industrie passent par un Diplôme d’études professionnelles (DEP). Ces programmes, offerts dans de nombreux centres de formation professionnelle (CFP) à travers le Québec, sont conçus pour doter les futurs travailleurs des compétences techniques spécifiques à un métier (ex : charpenterie-menuiserie, électricité, plomberie-chauffage, conduite d’engins de chantier).
Avantages : Donne une formation solide, reconnue par l’industrie, et facilite l’obtention d’une carte d’apprentissage ou de qualification.
Processus : Une fois le DEP complété, l’accès à la carte d’apprenti est souvent plus direct, condition essentielle pour travailler légalement sur les chantiers assujettis à la Loi R-20.
L’accès à l’apprentissage sans diplôme (ouverture de bassins ou mécanismes particuliers) Pour certains métiers ou dans des contextes de pénurie de main-d’œuvre, il est possible d’obtenir une carte d’apprenti sans avoir complété un DEP au préalable.
Ouverture de bassins de main-d’œuvre : La CCQ peut, en fonction des besoins de l’industrie, procéder à l’ouverture ponctuelle de bassins de recrutement pour certains métiers. Cela permet à des personnes sans diplôme pertinent d’accéder au statut d’apprenti, souvent après avoir complété la formation de santé et sécurité sur les chantiers. Ces ouvertures sont temporaires et dépendent des analyses de marché de la CCQ.
Mécanismes particuliers (ex: programme d’accès à la main-d’œuvre) : Dans certaines situations, des programmes spécifiques peuvent être mis en place pour faciliter l’accès à l’industrie pour des groupes ciblés ou dans des régions spécifiques. Ces mécanismes sont annoncés par la CCQ et requièrent de suivre les conditions établies.
Important : Dans tous les cas d’apprentissage, l’apprenti doit accumuler un certain nombre d’heures de travail supervisées pour progresser dans son apprentissage et, à terme, passer un examen de qualification pour devenir compagnon.
L’alternance travail-études ou les formations de courte durée (COUD) La CCQ et ses partenaires investissent dans de nouvelles approches pour attirer et former rapidement la main-d’œuvre.
Alternance travail-études : De plus en plus de programmes de DEP intègrent des périodes de stage rémunérées sur les chantiers, permettant aux étudiants d’acquérir de l’expérience concrète tout en poursuivant leur formation.
Programmes de courte durée (COUD) : Des initiatives spécifiques peuvent être mises en place pour des métiers en forte demande, offrant des formations accélérées menant à une insertion rapide sur le marché du travail. Ces programmes sont souvent annoncés par la CCQ ou les centres de formation.

Obtenir ses 150 heures : le défi de la première expérience
La question des fameuses « 150 heures » est cruciale et souvent source de stress pour les nouveaux entrants. Pour qu’une personne salariée puisse obtenir sa première carte d’apprenti auprès de la CCQ (lorsque l’accès n’est pas automatique via un DEP), elle doit généralement avoir cumulé 150 heures de travail dans l’industrie de la construction au cours des 12 mois précédant sa demande. Ces heures doivent être déclarées à la CCQ par un employeur de l’industrie.
- Comment les obtenir ? C’est le défi : comment travailler sans carte et comment avoir une carte sans avoir travaillé ?
- Le stage de formation : C’est la voie la plus courante. La plupart des programmes de DEP en construction incluent des stages. Les heures effectuées lors de ces stages sont reconnues par la CCQ et comptent pour les 150 heures, voire plus.
- L’emploi non assujetti : Avant d’obtenir une carte, il est possible de travailler dans des secteurs non assujettis à la Loi R-20 (par exemple, de la petite rénovation résidentielle non commerciale, certains travaux chez des particuliers). Ces heures peuvent ensuite être prises en compte pour la demande de carte si l’employeur est reconnu par la CCQ ou s’il s’agit d’une preuve d’expérience pertinente.
- Les bassins de main-d’œuvre : Lorsque la demande est très forte pour un métier, la CCQ peut ouvrir des bassins où les 150 heures peuvent être acquises plus facilement via des emplois temporaires facilités par la CCQ elle-même. Ces opportunités sont généralement annoncées publiquement.
Il est essentiel de comprendre que sans une carte de compétence (apprenti ou compagnon) valide émise par la CCQ, il est illégal de travailler sur les chantiers assujettis à la loi R-20.
Les emplois possibles : une richesse de métiers au cœur de l’action
L’industrie de la construction au Québec est d’une grande diversité, offrant des carrières pour tous les goûts et toutes les aptitudes. Voici un aperçu des principaux regroupements de métiers :
- Les métiers de structure et d’enveloppe :
- Charpentier-menuisier : Le bâtisseur par excellence, des fondations aux toits, en passant par les murs et les finitions. Très polyvalent, indispensable sur tous les types de chantiers (résidentiel, commercial, industriel).
- Ferblantier : Spécialiste des systèmes de ventilation, de chauffage, de climatisation et des toitures en métal.
- Maçon : Pose de briques, pierres, blocs de béton pour les murs, cheminées et éléments architecturaux.
- Couvreur : Installation et réparation des toitures (membranes, bardeaux).
- Monteur-assembleur (acier de structure, chaudronnier) : Monte les grandes structures métalliques d’immeubles, de ponts, d’usines.
- Les métiers d’équipements et d’infrastructures :
- Opérateur d’engins de chantier : Conduite de pelles mécaniques, bulldozers, grues, chargeurs, pour les travaux d’excavation, de terrassement, de levage (travaille beaucoup en génie civil).
- Mécanicien d’équipements lourds : Entretien et réparation des machines sur les chantiers.
- Conducteur de camions : Transport de matériaux et d’équipements.
- Les métiers d’installations techniques (électro-mécanique) :
- Électricien : Installation, entretien et réparation des réseaux électriques (résidentiel, commercial, institutionnel, industriel).
- Plombier-chauffagiste : Installation et entretien des systèmes de plomberie, de chauffage, de gaz naturel et de protection incendie.
- Frigoriste : Spécialiste des systèmes de réfrigération et de climatisation, particulièrement complexes en milieu industriel.
- Tuyauteur : Spécialiste des systèmes de tuyauterie pour la vapeur, les fluides industriels, les gaz.
- Les métiers de finition et d’aménagement :
- Plâtrier, peintre : Préparation des surfaces, application d’enduits et de peinture.
- Carreleur : Pose de carreaux de céramique ou de pierre.
- Poseur de revêtements de sols : Installation de parquets, tapis, vinyle.
- Vitrrier : Installation de verre et miroirs.
- Les postes d’encadrement et de gestion (nécessitent de l’expérience) :
- Contremaître : Supervise et coordonne une équipe d’ouvriers sur un chantier.
- Surintendant : Gère l’ensemble des opérations d’un chantier, la sécurité, la qualité, les délais et les équipes.
- Estimateur : Calcule les coûts des projets.
- Chargé de projet : Planifie, organise et gère l’ensemble des aspects d’un projet de construction.
- Technicien de projet (génie civil, architecture) : Support technique aux ingénieurs et architectes, suivi de chantier, lecture de plans.
- Ingénieur (civil, mécanique, électrique) : Conception, analyse et supervision des aspects techniques et structuraux des projets.
Chaque métier a ses spécificités, ses exigences et ses possibilités d’avancement, offrant des trajectoires de carrière variées et enrichissantes.
Les organismes clés à connaître
Pour toute personne souhaitant entrer ou travailler dans la construction au Québec, la Commission de la construction du Québec (CCQ) est l’organisme de référence. Elle gère la qualification de la main-d’œuvre, les régimes de retraite et d’avantages sociaux, et l’application des conventions collectives. Son site web est une mine d’informations sur les métiers, les formations et les procédures pour obtenir une carte de compétence.
L’Association de la santé et de la sécurité du travail du secteur de la construction (ASP Construction) est également un acteur majeur. Elle est responsable de la prévention des accidents sur les chantiers et de la formation obligatoire en santé et sécurité.
L’industrie de la construction au Québec est un domaine de carrière prometteur, offrant une grande diversité d’emplois et des perspectives d’avenir solides. Bien que l’accès puisse exiger de la persévérance, notamment pour l’obtention des premières heures d’expérience, les voies sont claires et les ressources nombreuses. Que vous aspiriez à manier le marteau, à opérer des machines gigantesques ou à concevoir les infrastructures de demain, la construction québécoise est prête à vous accueillir et à vous offrir une carrière concrète et valorisante, contribuant directement à bâtir la province.te évolution avec les technologies et les impératifs environnementaux, qui offre des défis stimulants et la satisfaction de contribuer concrètement à l’efficacité et à la performance de notre tissu industriel.
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.