Publié par Dans l’industrie de la construction, où la solidité des structures capte souvent l’attention, un métier tout aussi essentiel, bien que discret, assure la pérennité et le confort de chaque édifice : celui de calfeutreur. Face aux rigueurs du climat québécois, entre les hivers glacials et les étés humides, l’étanchéité des bâtiments est primordiale. Le calfeutreur est l’artisan spécialisé qui scelle chaque joint, fissure et ouverture, empêchant l’eau, l’air, l’humidité et les nuisibles de s’infiltrer. Qu’il s’agisse d’un immeuble commercial, d’un hôpital ou d’une résidence, son travail méticuleux garantit l’efficacité énergétique, le confort des occupants et la durabilité de l’enveloppe du bâtiment. Ce n’est pas qu’une question d’esthétique, mais de protection fondamentale contre les éléments.
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Un quotidien de minutie : l’art de sceller avec précision
Le quotidien d’un calfeutreur est une succession de tâches qui demandent une concentration élevée et une grande dextérité. Souvent, il travaille en hauteur, sur des échafaudages ou des nacelles, et doit s’adapter à des surfaces et des matériaux variés.
Sa journée typique peut inclure :
- Préparation des surfaces : Avant l’application du scellant, il nettoie et prépare minutieusement les surfaces. Cela peut impliquer le retrait d’anciens joints, le grattage, le brossage, l’application d’apprêts ou de fonds de joint, et s’assurer que les surfaces sont sèches et exemptes de poussière ou de débris. Une préparation adéquate est essentielle pour l’adhérence et la durabilité du nouveau joint.
- Application des produits de calfeutrage : C’est le cœur de son travail. À l’aide d’un pistolet à calfeutrer, il applique avec une précision chirurgicale les produits de scellement dans les joints. Il doit maîtriser l’uniformité du cordon, la profondeur et la largeur du joint, ainsi que le lissage pour un fini impeccable et étanche.
- Choix des matériaux : Il sélectionne le type de scellant le plus approprié en fonction du matériau à joindre (béton, verre, métal, brique, pierre, bois), de l’exposition aux intempéries, des mouvements des matériaux et de la durée de vie souhaitée (silicone, polyuréthane, acrylique, etc.).
- Travail en hauteur : Une part importante de son travail s’effectue sur des échafaudages, des nacelles élévatrices ou des plateformes suspendues. Il doit être parfaitement à l’aise avec les hauteurs et respecter scrupuleusement les consignes de sécurité.
- Lecture de plans et devis : Interpréter les plans de détails d’étanchéité pour comprendre les exigences spécifiques de chaque joint et les tolérances admises.
- Réparations et retouches : Effectuer des réparations sur des joints existants qui ont craqué, séché ou perdu leur adhérence, ou corriger des imperfections.
- Nettoyage des outils et de la zone : Maintenir ses outils propres et s’assurer que le chantier reste propre après son passage.
Ce métier exige une grande patience, un sens aigu du détail et une capacité à travailler avec constance et précision.s problèmes futurs.
Exigences et compétences : formation, dextérité et rigueur
Le métier de calfeutreur, bien qu’il ne nécessite pas de DEP spécifique sous l’égide de la Commission de la construction du Québec (CCQ) comme les métiers traditionnels, exige un savoir-faire et des certifications essentiels pour opérer légalement et efficacement.
- Carte de compétence de la CCQ : Le calfeutreur, au Québec, n’a pas de carte de compétence spécifique à son titre, mais il est généralement rattaché à une carte d’un autre métier. Pour obtenir ces cartes, il faut suivre les voies d’accès définies par la CCQ (formation DEP ou reconnaissance des 150 heures et bassins, suivi d’un apprentissage).
- Pour devenir calfeutreur au Québec, il faut généralement suivre une formation en cours d’emploi, car il n’y a pas de formation diplômante spécifique. L’employeur assure la formation sur le tas, enseignant les différentes facettes du métier, notamment l’application des scellants, le nettoyage des surfaces et l’étanchéité.
- Formation sur les produits et techniques : Bien qu’il n’y ait pas de DEP, des formations spécifiques sur l’application des scellants, la connaissance des matériaux et les techniques d’étanchéité sont offertes par les fabricants de produits ou certains centres de formation spécialisés. L’expérience pratique est cruciale et s’acquiert souvent par compagnonnage.
- Santé et sécurité : La carte de santé et sécurité générale sur les chantiers de construction (30 heures) de l’ASP Construction est un prérequis obligatoire. Le calfeutreur doit maîtriser les règles de sécurité liées au travail en hauteur (échafaudages, nacelles), à la manipulation de produits chimiques (solvants, scellants) et à l’utilisation d’outils (couteaux, pistolets à air comprimé).
- Compétences techniques spécifiques :
- Connaissance des produits de scellement : Savoir choisir le bon scellant pour la bonne application (silicones, polyuréthanes, polymères hybrides, acryliques) en fonction de l’élasticité, de la durabilité, de la résistance aux UV et à l’humidité.
- Maîtrise des techniques d’application : Savoir préparer les joints, appliquer le scellant de manière uniforme, et le lisser pour une finition parfaite et durable.
- Lecture de plans de détails : Comprendre les schémas d’étanchéité et les sections murales pour appliquer les scellants aux bons endroits et avec la bonne méthode.
- Connaissance des matériaux de construction : Comprendre comment les différents matériaux (béton, brique, verre, métal) réagissent aux changements de température et d’humidité, et comment cela affecte les joints.
- Utilisation d’outils spécialisés : Pistolets à calfeutrer (manuels, pneumatiques), couteaux à joint, spatules, brosses métalliques, ponceuses.
- Compétences personnelles :
- Minutie et précision : Un travail impeccable est essentiel pour l’étanchéité et l’esthétique.
- Sens de l’observation : Déceler les fissures, les défauts et les zones à problème qui nécessitent une intervention.
- Endurance physique : Le travail implique souvent de longues périodes debout, dans des positions inconfortables, et en hauteur.
- Patience et concentration : Chaque joint demande une attention constante.
- Autonomie et sens de l’initiative : Travailler souvent de manière indépendante sur des sections de bâtiment.
- Résistance aux intempéries : Travailler à l’extérieur par diverses conditions météorologiques.
Responsabilités cruciales : protection du bâtiment et efficacité énergétique
Les responsabilités du calfeutreur sont cruciales pour la performance à long terme et le confort de tout bâtiment :
- Étanchéité à l’eau et à l’air : Sa responsabilité première est de sceller efficacement les ouvertures et les joints pour empêcher les infiltrations d’eau et les fuites d’air, qui peuvent causer des dommages structurels, de la moisissure et une perte d’énergie significative.
- Durabilité de l’enveloppe : En assurant une étanchéité adéquate, il prolonge la durée de vie des matériaux de construction et de la structure du bâtiment.
- Efficacité énergétique : Des joints bien faits réduisent les pertes de chaleur en hiver et les gains de chaleur en été, contribuant ainsi à des économies d’énergie substantielles pour les occupants.
- Confort des occupants : Un bâtiment bien calfeutré est plus confortable, sans courants d’air ni problèmes d’humidité.
- Prévention des nuisibles : Des joints bien scellés empêchent les insectes et les rongeurs d’entrer dans le bâtiment.
- Respect des normes et des codes : Appliquer les produits et techniques conformément aux normes de l’industrie et aux codes du bâtiment.
- Sécurité au travail : S’assurer de travailler en toute sécurité, particulièrement en hauteur.
Une variété de projets : de la rénovation à la nouvelle construction
Les calfeutreurs sont essentiels sur un large éventail de projets, ce qui assure une demande constante pour leurs compétences :
- Construction résidentielle (neuve et rénovation) : Calfeutrage des fenêtres, portes, solages, évents et autres ouvertures des maisons et immeubles multi-logements. La rénovation (remplacement de fenêtres, correction de problèmes d’infiltration) est un marché très important.
- Construction commerciale et institutionnelle : Scellement de murs-rideaux, de panneaux architecturaux, de joints de dilatation sur des bureaux, hôpitaux, écoles, où les exigences sont souvent très techniques et les surfaces importantes.
- Construction industrielle : Calfeutrage de joints complexes sur des usines, entrepôts, centrales, où la résistance aux produits chimiques ou aux températures extrêmes peut être requise.
- Travaux spécialisés : Intervention sur des projets de restauration de bâtiments historiques, où la délicatesse et la connaissance de techniques spécifiques sont nécessaires.
Le travail du calfeutreur est une finition essentielle, un détail qui, bien fait, passe inaperçu, mais dont l’absence se ferait cruellement sentir.
Le calfeutreur est un spécialiste de l’ombre dans l’industrie de la construction au Québec, dont l’expertise est pourtant primordiale. Par sa minutie, sa connaissance des matériaux et son sens aigu de l’étanchéité, il assure la performance, la durabilité et le confort de nos bâtiments face à un climat exigeant. C’est un métier qui demande une grande rigueur, une dextérité certaine et une attention constante aux détails. Pour ceux et celles qui ont le souci du travail bien fait et la satisfaction de contribuer à la qualité invisible mais essentielle d’une construction, le métier de calfeutreur offre une carrière concrète, en demande et gratifiante.r d’un métier concret et valorisant, la plomberie offre une carrière solide et indispensable.
jackstaff.ca
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.