Publié par Dans l’industrie de la construction, le métier de ferblantier est un pilier de l’ombre, dont le travail est fondamental pour le confort, l’étanchéité et la performance énergétique des bâtiments. Bien que souvent invisibles une fois le projet achevé, les systèmes qu’il conçoit et installe sont essentiels. Le ferblantier est un artisan du métal, un professionnel qui manie la tôle pour créer les conduits de ventilation qui assurent la qualité de l’air, ainsi que les éléments de toiture qui protègent la structure des intempéries. Son travail est un savant mélange de précision millimétrique, de connaissances techniques et de savoir-faire manuel, indispensable sur tous les types de chantiers, du simple résidentiel aux vastes complexes industriels.
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Un quotidien à la fois en atelier et sur le chantier
Le travail d’un ferblantier se déroule en deux temps, ce qui fait de ce métier un emploi varié et stimulant.
Sur le chantier : Une fois les pièces fabriquées, le ferblantier se rend sur le site pour l’installation. Le travail peut le mener sur une toiture pour installer des solins, des gouttières et des corniches, ou à l’intérieur d’un bâtiment pour monter un réseau complexe de conduits de ventilation. Il doit faire preuve de dextérité pour assembler les pièces, les souder ou les joindre hermétiquement, souvent en travaillant dans des espaces restreints ou en hauteur.
En atelier : Une grande partie du travail est la fabrication. À partir de plans et de devis, le ferblantier coupe, plie, façonne et assemble des feuilles de métal (acier galvanisé, aluminium, cuivre, etc.) pour créer les composants nécessaires au chantier. Il utilise des outils spécialisés tels que des cisailles, des presses plieuses et des machines à rouler. L’atelier est l’endroit où la précision est la plus cruciale, car un petit écart de mesure peut rendre un composant inutilisable sur le chantier.
Deux rôles principaux, une expertise unique
Le métier de ferblantier se divise en deux grands domaines d’expertise, qui sont souvent liés et qui demandent des compétences spécifiques.
- La ventilation et le CVAC : C’est le volet le plus technique du métier. Le ferblantier est responsable de la fabrication et de l’installation de l’ensemble du réseau de conduits de chauffage, ventilation et air climatisé (CVAC). Il travaille en étroite collaboration avec les frigoristes pour créer un système étanche et performant qui assure la bonne circulation de l’air, la régulation de la température et la qualité de l’environnement intérieur.
- Le revêtement extérieur et la toiture : C’est l’aspect le plus traditionnel du métier. Le ferblantier protège l’enveloppe du bâtiment en installant des éléments de toiture métalliques, des cheminées, des revêtements métalliques et surtout des solins et des contre-solins. Ces pièces métalliques, souvent façonnées sur mesure, assurent l’étanchéité des jonctions et protègent la structure de l’infiltration d’eau. Un travail de ferblantier de toiture de mauvaise qualité peut avoir de graves conséquences.
Exigences, compétences et formation : un savant mélange de précision et de force
Pour devenir ferblantier, il faut une combinaison de formation officielle, de compétences techniques et de qualités personnelles qui s’acquièrent avec l’expérience.
- Formation professionnelle obligatoire : La voie d’accès principale est le Diplôme d’études professionnelles (DEP) en ferblanterie-tôlerie. Ce programme de 1 200 heures, offert dans divers centres de formation professionnelle au Québec, fournit les bases théoriques et pratiques du métier.
- Carte de compétence de la CCQ : Après l’obtention de son DEP, le candidat doit obtenir sa carte de compétence d’apprenti de la Commission de la construction du Québec (CCQ). Pour devenir un ferblantier compagnon, il doit cumuler un nombre d’heures de travail requis et réussir un examen de qualification.
- Santé et sécurité : La carte de santé et sécurité générale sur les chantiers de construction (30 heures) de l’ASP Construction est un prérequis obligatoire. Des formations spécifiques sur le travail en hauteur et l’utilisation de nacelles sont souvent exigées.
- Compétences techniques :
- Lecture de plans : Maîtriser la lecture de plans de CVAC et de plans architecturaux.
- Précision des mesures : Les mesures doivent être prises au millimètre près pour un assemblage parfait.
- Maîtrise des outils : Savoir utiliser les outils manuels et les machines-outils (guillotines, plieuses) en toute sécurité.
- Connaissances en soudure : Posséder des compétences de base en soudure et en brasage.
- Compétences personnelles :
- Dextérité manuelle et force physique : Travailler avec des feuilles de métal lourdes et dans des positions parfois inconfortables.
- Sens de l’espace : Être capable de visualiser la manière dont les composants s’assembleront.
- Attention aux détails : Une installation soignée est synonyme de qualité et de durabilité.
Un rôle stratégique sur tous les chantiers
Le ferblantier est indispensable sur tous les types de projets de construction :
- Résidentiel : Installation de systèmes de ventilation simples, de gouttières et de solins.
- Commercial et institutionnel : Fabrication et montage de réseaux de conduits de CVAC complexes pour de grands immeubles de bureaux, des hôpitaux ou des écoles.
- Industriel : Travail sur des systèmes de ventilation de haute performance et des revêtements métalliques de grande envergure pour des usines et des entrepôts.
Le ferblantier est un professionnel hautement qualifié qui joue un rôle essentiel dans l’industrie de la construction au Québec. Son expertise en façonnage de la tôle et son habileté à installer des systèmes de ventilation et d’étanchéité durables sont fondamentales pour l’intégrité de nos bâtiments. Alliant la tradition du travail manuel à une rigueur technique moderne, ce métier offre des défis stimulants et des perspectives de carrière solides. Pour ceux qui ont un goût pour la précision, la créativité et le travail bien fait, le métier de ferblantier est une voie d’avenir prometteuse qui façonne le confort et la sécurité de notre environnement bâti.
jackstaff.ca
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.