L’industrie de la construction est un milieu de travail exigeant, où les pressions liées aux délais et à la performance sont constantes. Si le stress et un ton parfois direct font partie du quotidien, il arrive que l’attitude d’un supérieur — contremaître, surintendant ou directeur — devienne un véritable fardeau psychologique. Un climat de travail constamment négatif, teinté de critiques non constructives ou d’un manque de respect, peut non seulement nuire au moral d’un travailleur, mais aussi affecter sa santé et sa sécurité. Heureusement, il existe des stratégies concrètes et professionnelles pour gérer ces situations, en s’appuyant sur ses propres ressources et sur les protections qu’offre le milieu du travail au Québec.
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Étape 1 : Analyser et comprendre la situation
Avant d’agir, il est crucial de faire un pas en arrière et d’évaluer la situation avec calme. La première étape est l’observation. L’attitude négative de votre supérieur est-elle dirigée uniquement vers vous, ou est-ce une méthode de gestion qu’il applique à l’ensemble de l’équipe ? Est-ce un trait permanent de sa personnalité, ou est-ce lié à un stress ponctuel (un retard dans les travaux, un problème avec le client, etc.) ? Comprendre la source du problème peut vous aider à choisir la bonne approche.
Étape 2 : Adopter une approche professionnelle et respectueuse
Si l’attitude est constante et que vous souhaitez tenter de la gérer vous-même, l’approche la plus efficace est de maintenir votre professionnalisme.
- Ne pas réagir avec l’émotion : Évitez de vous emporter ou de répondre par de la colère. Restez calme, poli et concentré sur votre travail. Une attitude professionnelle peut désamorcer un conflit.
- Documenter les faits : C’est une étape cruciale en cas d’escalade. Tenez un journal discret où vous notez la date, l’heure, le lieu, les paroles exactes ou les gestes posés par votre supérieur. Notez également s’il y avait des témoins. Ces informations sont essentielles si vous devez un jour déposer une plainte.
- Demander de la clarification : Si la critique est vague (« ton travail n’est pas bon »), demandez respectueusement des précisions (« Pouvez-vous me dire ce que je peux améliorer et comment ? »). Cela force votre supérieur à être plus clair et montre votre volonté d’améliorer la situation.

Étape 3 : Chercher du soutien en interne
Si les tentatives de gestion directe ne fonctionnent pas, ou si l’attitude de votre supérieur affecte votre bien-être, il est temps de chercher de l’aide auprès de ressources internes.
- En parler à votre délégué syndical ou à un représentant de la CCQ : Ces professionnels sont là pour vous aider. Ils peuvent vous conseiller sur vos droits, intervenir en votre nom auprès de l’employeur, ou vous diriger vers des ressources appropriées.
- Contacter les ressources humaines ou un supérieur hiérarchique : Si votre entreprise dispose d’un département des ressources humaines ou si votre contremaître a lui-même un supérieur, vous pouvez, avec prudence, aborder le sujet. Présentez la situation avec des faits documentés, en expliquant l’impact de cette attitude sur la qualité de votre travail et le climat d’équipe.
Étape 4 : Connaître ses droits et les ressources externes
Si l’attitude de votre supérieur prend des allures de harcèlement psychologique, il est primordial de connaître vos droits et d’utiliser les recours légaux disponibles au Québec.
- Reconnaître le harcèlement psychologique : Au Québec, la CNESST définit le harcèlement psychologique comme « une conduite vexatoire qui se manifeste par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, qui portent atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique du salarié et qui rendent le milieu de travail néfaste ». Ce n’est pas une simple critique occasionnelle, mais une situation de conduite abusive et répétée.
- Le recours à la CNESST : Si vous estimez que vous êtes victime de harcèlement, vous pouvez déposer une plainte auprès de la CNESST. L’organisme a le pouvoir d’enquêter et d’ordonner des mesures pour faire cesser le harcèlement, voire d’indemniser la personne affectée.
Rappelez-vous que tout travailleur au Québec a droit à un milieu de travail sain et sécuritaire, psychologiquement et physiquement.
En résumé, personne ne devrait avoir à endurer un manque de respect constant au travail. Gérer l’attitude négative d’un supérieur est un défi qui demande une combinaison de professionnalisme, de documentation rigoureuse et de courage. La clé est de ne pas rester seul. En utilisant les ressources disponibles, qu’elles soient syndicales, internes à l’entreprise ou légales via la CNESST, un travailleur peut protéger sa santé mentale et sa carrière. Se rappeler que la meilleure réponse à la négativité est une attitude professionnelle et que votre bien-être est une priorité est un signe de force, pas de faiblesse.
jackstaff.ca
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.