Publié par Pendant longtemps, le métier de la construction a été perçu comme une carrière de labeur, où la force et la compétence technique d’un ouvrier étaient les seules mesures de sa valeur. Cependant, cette vision est incomplète et dépasse de loin la réalité d’aujourd’hui. L’industrie de la construction au Québec, en pleine mutation, offre de véritables chemins d’évolution professionnelle, où l’ambition et la soif d’apprendre peuvent transformer un emploi manuel en une carrière de leadership et de gestion. Ces parcours inspirants, de l’ouvrier à l’entrepreneur, témoignent d’un secteur qui récompense la détermination et l’engagement.
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Le contremaître : de l’expert terrain au leader d’équipe
Le parcours le plus classique, mais non le moins remarquable, est celui du travailleur qualifié qui devient contremaître. L’ascension d’un charpentier-menuisier ou d’un électricien vers ce rôle de supervision n’est pas une question d’ancienneté, mais de compétence. L’ouvrier qui se fait remarquer pour sa maîtrise technique est souvent celui qui a aussi un sens aigu de l’organisation, une rigueur exemplaire en matière de sécurité et une capacité naturelle à communiquer avec ses collègues.
Une fois devenu contremaître, son rôle change du tout au tout. Il passe de l’exécution des tâches à la gestion des équipes, des échéanciers et des ressources. Il devient le pont essentiel entre les plans du chef de projet et la réalité du chantier, s’assurant que les travaux sont réalisés dans les règles de l’art et en respect des normes de la CNESST. Ce chemin de progression démontre que la première étape vers le leadership se bâtit avec l’outil à la main.
Le chef de projet : du travailleur manuel au gestionnaire d’un projet entier
Certains travailleurs vont encore plus loin en quittant le terrain pour la gestion de l’ensemble d’un projet. Le chemin d’un manœuvre ou d’un cimentier-applicateur vers un poste de chef de projet est l’une des ascensions les plus impressionnantes. Ces travailleurs, en observant les différentes étapes du chantier, développent une compréhension globale de la mécanique d’un projet. C’est en faisant preuve de curiosité qu’ils finissent par vouloir en savoir plus sur les aspects administratifs et financiers de la construction.
Ceux qui empruntent cette voie suivent souvent des formations additionnelles, offertes par des établissements d’enseignement comme des cégeps ou des associations comme l’ACQ ou la CCQ. Ces formations leur permettent d’acquérir les compétences nécessaires en gestion de budget, en planification et en communication client. Ils deviennent alors l’orchestrateur de l’ensemble du projet, coordonnant les sous-traitants, résolvant les problèmes et s’assurant que le projet est livré à temps et dans les limites du budget.
De l’atelier au bureau du patron : la voie de l’entrepreneuriat
Pour certains, la progression ultime n’est pas un poste de direction, mais la création de leur propre entreprise. Cela peut être le cas de professionnels spécialisés, comme le dessinateur de structures ou le ferblantier, qui ont développé une expertise unique et qui souhaitent gagner en autonomie. Ils ont une connaissance technique pointue de leur métier, mais apprennent aussi, par nécessité, les rouages de la gestion d’entreprise, de la recherche de clients à l’estimation des soumissions.
En se lançant dans l’entrepreneuriat, ils transforment leur savoir-faire en une vision d’affaires. Ils prennent le contrôle de leur destinée, créant à leur tour des emplois et contribuant directement à l’économie locale. Cette trajectoire incarne parfaitement l’esprit de l’industrie, où le travail acharné et l’initiative peuvent mener à un succès entrepreneurial qui profite à l’ensemble du secteur.
L’industrie de la construction au Québec est bien plus qu’une simple collection de métiers. C’est un milieu qui valorise l’ambition, récompense la persévérance et encourage l’apprentissage continu. Les parcours de ceux qui sont passés de l’outil au leadership sont la preuve vivante qu’il est possible de se bâtir une carrière de choix, où la réussite n’est pas limitée par le point de départ, mais par la détermination d’aller de l’avant.
jackstaff.ca
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*Dans cet article, l’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.